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Introduction à la systémique statégique brève: origine et postulats

La « Bateson team » de 1955
De gauche à droite: William Fry, John Weakland, Gregory Bateson, Jay Haley

Gregory Bateson, anthropologue, psychologue, épistémologue états-unien, réunit autour de lui une équipe, pour étudier « le paradoxe de la communication », composée de l’anthropologue John Weakland, de  l’étudiant en communication Jay Haley et de l’étudiant en psychiatrie William Fry, a Palo Alto, en Californie. Milton Erikson (père de l’hypnose moderne) échange avec le groupe à plusieurs reprises. En 1954 Bateson obtient le financement pour des recherche sur la communication sur les schizophrènes et Donald D. Jackson, qui étudie l’homéostasie familiale, les rejoint.

C’est grâce à un psychiatre, Don Jackson, que le Mental Research Institute (MRI) voit le jour à Palo Alto, avec le but de développer de nouvelles thérapies. Gregory Bateson est invité à en faire partie, mais il refuse.

A partir de 1967, avec la création du Centre de thérapie brève, il systématise de nouvelles approches, nées sous l’égide de la systémique, de la cybernétique et du constructivisme, avec un groupe de chercheurs et thérapeutes tels que Paul Watzlawick, John Weakland, Richard Fisch, Jay Haley.

Avec le temps, des centres de thérapie brève systémique s’ouvrent aussi en Europe.

Selon les épistémologues constructivistes, il n’existe pas une réalité objective. Chacun perçoit comme réalité le résultat de l’interaction entre soi-même et ce qu’il observe. Cette réalité est le fruit d’une sorte de réorganisation sur la base de notre intelligence, nos croyances, etc.
En faisant propre ce postulat, l’école de Palo Alto met au point une nouvelle approche qui se concentre sur le problème actuel, sur son mode de fonctionnement ici et maintenant, en interaction avec soi-même ou les autres et sur la possibilité d’opérer un changement.

En effet, le patient est considéré comme contributeur des interactions problématiques, à travers des tentatives de solution inopérantes, voire délétères, même si dictées par le bon sens. Il a donc le pouvoir de développer des stratégies pour ne plus maintenir les solutions dysfonctionnelles et opérer de manière opposée à ce qui, jusqu’à présent, ne marche pas.